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Découvrir nos Églises

 
 

Un peu d'histoire...

Au-delà de ses quelques centaines d'années, la Côte-Nord a porté les traces d’une grande épopée et nos différents lieux de mémoire en témoignent, en particulier nos Églises. Elle a d’abord été berceau des Innus, nos premiers habitants que l’on a longtemps appelés « Montagnais ».

Notre milieu a tour à tour accueilli des trappeurs, des missionnaires, des pêcheurs, puis des exploitants forestiers et miniers… Il a été visité longuement par des missionnaires de passage, surtout les pères Jésuites et Oblats, qui venaient offrir des services religieux occasionnels à la population blanche, tout en faisant mission chez les Amérindiens. Une première messe a eu lieu le 7 juin 1651 par le Père Jean DE QUEN qui fit mission par la suite sous le vocable L’Ange-Gardien.

Tout en parcourant l’histoire, vous remarquerez que les premiers postes de traite ainsi que la mission de Sept-Îles furent fondés dans les mêmes périodes. De plus, le missionnaire et le traiteur faisaient souvent route ensemble dans la même embarcation. L’homme de Dieu, dans sa pauvreté, pouvait ainsi voyager à peu de frais. À l’été 1845, il y avait 22 familles amérindiennes, dont 56 adultes et 68 enfants.

Le présent texte n’est qu’un bref résumé de l’histoire de nos communautés catholiques sept-îliennes. Vous pouvez consulter la section Chronologie de l’histoire depuis 1651 pour connaître davantage la route de nos missionnaires (Jésuites, Oblats, Eudistes), les prêtres qui se sont succédé ainsi que les dates importantes à retenir.

Aujourd’hui, la ville de Sept-Îles compte 5 paroisses catholiques sur son territoire pour une population d’environ 26 220 âmes.

Parmi ces paroisses, on retrouve trois paroisses francophones (L’Ange-Gardien, Marie-Immaculée, Saint-Cœur-de-Marie), une paroisse anglophone (Christ The King) et une paroisse de langue montagnaise dont les communautés innues qui représentent 2803 âmes réparties en deux secteurs soit : Uashat Mak Mani-Utenam.

Cette source d’informations a été rendue possible grâce à l’auteur suivant :
LE TRICENTENAIRE DE SEPT-ÎLES – JUILLET 1951

 

La chapelle amérindienne

Au milieu du siècle dernier, lorsque les Blancs (Acadiens et Québécois) vinrent se fixer à Sept-Îles, les premiers occupants, les Amérindiens, y avaient déjà leur lieu de culte, leur «maison de prières ».

Construit en 1848-1849 par les Pères Flavien et Eusèbe DUROCHERS, deux frères appartenant à la même communauté missionnaire, les Oblats, ce lieu de culte consistait en une modeste chapelle de 36 pieds x 24 pieds. Elle était placée sous le patronage de Saint-Joseph. C’est là que les missionnaires desservaient, surtout au printemps, les familles montagnaises et naskapies, qui avaient leurs terrains de chasse le long des rivières Sainte-Marguerite et Moisie.

« C’est aussi en ce lieu de culte, écrit Mgr René BÉLANGER, que les premiers Blancs furent desservis, d’abord par les célèbres Pères BABEL et ARNAUD, puis par les curés de Moisie et de Pentecôte ; enfin par les abbés MALTAIS et VILLENEUVE, résidents à partir de septembre 1892 ». (René BÉLANGER, Sept-Îles, et son passé).

On peut donc conclure que la première église des Septiliens fut cette chapelle amérindienne où les Autochtones accueillaient fraternellement, chrétiennement, les nouveaux venus.

Agrandie en 1890 et quelque peu retouchée, au cours des ans, cette chapelle séculaire, a longtemps été réservée aux Amériendiennes, reste le rendez-vous de prière de la Réserve de Sept-Îles (Uashat). Même après la création de Mani-Utenam, à une dizaine de milles de Sept-Îles, en 1949, bon nombre de Montagnais ne voulurent pas quitter les lieux, attachés qu’ils étaient à leur église qui leur rappelait tant de souvenirs et que voisinait le vieux cimetière où dorment leurs ancêtres dont les noms sont inscrits en Montagnais sur les épitaphes de bois ou de pierre.

Aujourd’hui, cette chapelle n’est plus utilisée et la population Innue se retrouve en deux lieux de culte pour la communauté catholique Montagnaise : église Kateri Tekakwitha (Uashat) et église Notre-Dame-Du-Cap (Mani-Utenam)

Cette source d’informations a été rendue possible grâce à l’auteur suivant :
PAROISSE ST-JOSEPH 100 ANS (1892-1992)
Auteur : GUSTAVE GAUVREAU

La Réserve amérindienne

Sur la route qui relie Sept-Îles et Moisie, un chemin déviant à droite débouche, après quelques minutes de voiture, sur un village naissant où une belle lignée de maisons neuves aboutit à une chapelle. C ’est la nouvelle Réserve amérindienne, Notre-Dame-Du-Cap.

Jusqu’à ces dernières années, cette ancienne mission qui date de plus de 100 ans était construite à l’extrémité ouest du village de Sept-Îles.

À l’arrivée des premiers missionnaires, « en ce temps-là où la Côte-Nord n’avait guère pour habitant que les Montagnais », Sept-Îles n’était qu’un poste de rassemblement où l’on venait en juin, après la saison de chasse, assister à la Mission.

Dès 1850, les Pères Oblats furent chargés par l’autorité ecclésiastique de toutes les missions amérindiennes de la Côte-Nord, ce qui veut dire de Tadoussac au Labrador. Le nom du Père ARNAUD, leur premier missionnaire, reste dans toutes les mémoires. Il eut pour principal compagnon le père BABEL. Tous les deux se dévouèrent sur la côte pendant de nombreuses années.

La venue des Blancs sur la Côte (les Acadiens des Îles-de-la-Madeleine) donna aux missionnaires un surcroît de travail, mais grâce à l’arrivée de prêtres séculiers résidents, les Pères Oblats n’eurent à s’occuper que de leurs Amérindiens. Ils le firent avec le zèle apostolique qui leur était coutumier, jusqu’en 1910 où ils furent remplacés par les Pères Eudistes.

Quant au Poste amérindien de Sept-Îles, il se transforma peu à peu en village ou réserve, les séjours dans la forêt devenant moins fréquents et les Amérindiens prenant goût à la vie sédentaire des Blancs.

En 1945, les Pères Oblats reprennent leurs missions sur la Côte-Nord et le Père Joseph DECARIE est nommé à la mission de Moisie.

L’année 1950 marque pour nos Montagnais le début d’une ère nouvelle. Le gouvernement fédéral met, en effet, à leur disposition un village muni de toutes les commodités de la vie moderne et enrichi d’un superbe pensionnat où garçons et filles pourront parfaire leur éducation.

Il reste encore, à Sept-Îles, quelques familles de Montagnais qui émigreront peu à peu à mesure que de nouvelles résidences s’offriront pour les recevoir à Notre-Dame-Du-Cap.

Cette source d’informations a été rendue possible grâce à l’auteur suivant :
LE TRICENTENAIRE DE SEPT-ÎLES – JUILLET 1951

 

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